Les polluants de l’air intérieur

Dans les espaces clos, nous pouvons être exposés à de nombreux polluants dont les sources sont multiples.  Ils peuvent être définis en fonction de leur nature : chimique, biologique ou physique.

Les polluants chimiques

Les polluants biologiques

Les polluants physiques

Les questions que vous vous posez

Est-ce que je pollue lorsque je fais brûler des végétaux à l’air libre ?

Posée le 07/03/2018 Polluants

Est-ce que je pollue lorsque je fais brûler des végétaux à l’air libre ?

Réponse

La combustion à l’air libre de végétaux, activité courante et à première vue anodine, participe aux émissions de plusieurs polluants, dont les particules PM10 mais aussi des composés cancérigènes comme les HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques) et le benzène. En dehors des dérogations préfectorales indispensables à certaines activités spécifiques, le brûlage de déchets verts est interdit.
Suite au Plan Particules national, une circulaire a été adressée aux préfets le 18 novembre 2012. Elle rappelle les bases juridiques relatives à l’interdiction du brûlage à l’air libre des déchets verts et présente les quelques dérogations autorisées.

Le brûlage de 50 kg de végétaux émet autant de particules que :

  • 14 000 km parcourus pour une voiture essence récente

  • 13 000 km parcourus pour une voiture diesel récente

  • 12 mois de chauffage d’une maison équipée d’une chaudière fuel performante

  • 3 semaines de chauffage d’une maison équipée chaudière bois performante

L’apport des végétaux en déchetterie (trajet de 20 km supposé) est systématiquement plus favorable qu’une combustion sur place pour la qualité de l’air environnante.

Apport en déchetterie, broyage sur place ou compostage sont des solutions à privilégier.

Comment agir, individuellement et collectivement, pour diminuer les émissions de polluants atmosphériques et protéger les populations ?

Posée le 07/03/2018 Polluants

Comment agir, individuellement et collectivement, pour diminuer les émissions de polluants atmosphériques et protéger les populations ?

Réponse

Plusieurs manières permettent à chaque citoyen d’agir individuellement sur l’émission de polluants atmosphériques

Il est possible de réduire les émissions de polluants du secteur des transports :

  • en réduisant le trafic et donc en privilégiant les transports en commun et/ou le covoiturage et/ou les mobilités douces (le vélo par exemple),

  • en favorisant la fluidité du trafic routier et donc en adoptant les principes de l’éco-conduite,

  • en accélérant le renouvellement du parc automobile par des véhicules moins polluants,

  • en régulant la vitesse du trafic (disposition prévue dans les arrêtés préfectoraux en cas d’épisode de pollution, fréquemment appliquée).

Il est également possible de réduire les émissions de polluants dues au chauffage au bois :

  • en améliorant les performances thermiques des bâtiments,

  • en réduisant les émissions du chauffage au bois individuel, par l’utilisation de matériel plus performant et plus récent (renouvellement des inserts antérieurs à 1996, utilisation de poêle à bois de nouvelles générations (labels flamme verte)…),

  • en maîtrisant le développement des chaufferies bois collectives.

La plupart des actions envisagées sont compatibles avec la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la lutte contre le réchauffement climatique.

 

Il est enfin possible d’adapter/maîtriser l’urbanisation :

  • en privilégiant une urbanisation en retrait de la rue afin de limiter les populations exposées à des niveaux élevés de pollution,

  • en évitant l’installation de bâtiments recevant des personnes sensibles (enfants, malades, personnes âgées…) à proximité des axes de circulation les plus importants,

  • en privilégiant une urbanisation morcelée plutôt que compacte pour favoriser la dispersion des polluants,

  • en limitant les activités pouvant éventuellement créer une gêne dans les zones d’habitat (artisanat, PME …),

  • en prévoyant des systèmes d’aération adaptés.

Seules les usines rejettent des polluants ?

Posée le 07/03/2018 Polluants

Seules les usines rejettent des polluants ?

Réponse

Évidemment non, les sources pollution sont nombreuses et diverses : trafic routier, industrie, résidentiel (chauffage) et agriculture sont les plus importantes.

En Bretagne, les particules en suspension “PM10” sont principalement émises par :

  • Le secteur agricole est le principale émetteur de PM10 en Bretagne.
  • Le secteur résidentiel & tertiaire qui représente le 2ème contributeur des émissions particulaires. Plus de 90% de ces émissions correspondent aux rejets du chauffage au bois individuel, ce secteur représente un levier puissant d’amélioration de la qualité de l’air.
  • Les transports émettent environ XX des émissions de PM10.
  • Les émissions diffuses industrielles (chantier/BTP, carrière, seconde transformation du bois) participent également aux émissions de PM10.

Les oxydes d’azote “NOx” sont très majoritairement émis par les transports (54 % des rejets). Le transport routier de marchandises est à l’origine de plus de la moitié des rejets d’oxydes d’azote du secteur des transports. La réduction des émissions de NOX par les transports routiers constitue donc le principal et presque unique levier de réduction des concentrations de NO2.

Il n’existe pas d’émetteur direct d’ozoneO3. Ce polluant se forme par une réaction chimique initiée par les rayons UV du soleil, à partir de polluants dits « précurseurs », les oxydes d’azote (NOx) et les composés organiques volatils non méthaniques (COVNM). Ces précurseurs proviennent principalement du trafic routier (NOx), de certains procédés et stockages industriels, ainsi que de l’usage de solvants.
C’est l’équilibre entre les émissions d’oxydes d’azote et de composés organiques volatils qui détermine les teneurs d’ozone dans l’air. Seules des actions combinées de réduction des émissions de précurseurs peuvent donc permettre de diminuer les niveaux d’ozone dans l’atmosphère. En outre, compte tenu du caractère régional de ce polluant, les actions doivent porter sur de vastes territoires pour avoir un effet réel. Elles doivent donc être organisées de préférence aux échelles nationale et européenne.

Le dioxyde de soufre “SO2 et les éléments traces métalliques (arsenic, cadmium, nickel, plomb, mercure) ont pour sources principales les activités industrielles. On en mesure d’ailleurs très peu en Bretagne. Pour les particules fines, le benzène, le monoxyde de carbone et les hydrocarbures aromatiques polycycliques, le secteur résidentiel, via le chauffage au bois individuel notamment, est responsable de la majorité des émissions.

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