Les COV- aldéhydes

Les aldéhydes appartiennent à la famille des Composés Organiques Volatils Légers (COV) et sont présents dans l’air ambiant extérieur, en faible concentration. Polluants primaires et secondaires, ils peuvent être à la fois précurseurs et sous-produits, participant aux réactions photochimiques contribuant à la formation de l’ozone troposphérique et résultant de l’oxydation de certains COV (notamment du méthane pour ce qui est du formaldéhyde).

Les aldéhydes regroupent une multitude de composés chimiques différents dont les deux principaux sont le formaldéhyde et l’acétaldéhyde.

ORIGINES

Les aldéhydes sont utilisés dans la fabrication de certains matériaux de construction et d’isolation. Ils peuvent également être émis lors du stockage ou de l’utilisation de nombreux produits d’usage courant : matériaux d’ameublement et de décoration, enduits et colle, produits d’entretien et de désinfection, désodorisants et parfums d’intérieur, cosmétiques, produits d’hygiène corporelle…

  • En air extérieur, les sources sont essentiellement les gaz d’échappements des véhicules à moteur (trafic routier).
  • En air intérieur, les sources d’exposition sont multiples et diverses : les plus fréquemment rencontrées sont les panneaux de particules agglomérées et autres matériaux de construction similaires (isolants), les moquettes et textiles, les peintures, les colles et vernis, les aliments et la cuisson, la fumée de tabac, photocopieurs et imprimantes…

EFFETS SUR LA SANTE

Les aldéhydes sont toxiques pour la santé humaine. Deux d’entre eux sont aujourd’hui reconnus comme particulièrement dangereux :

  • Le formaldéhyde classé cancérogène certain par le CIRC (Centre International de Recherche contre le Cancer). Susceptible d’induire fatigue, nausées, céphalées ou migraines, il est surtout irritant pour les yeux, le nez et la gorge. Il est par ailleurs classé, selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) comme cancérigène certain du nasopharynx et des fosses nasales.

Généralement faibles en air ambiant extérieur, les concentrations en formaldéhyde peuvent être beaucoup plus élevées à l’intérieur des locaux (écoles, logements, bureaux). En effet, contrairement aux COV dont les émissions hors matériaux peuvent disparaître progressivement, celles du formaldéhyde s’avèrent être stables et persistantes.

Polluant  réglementé en air ambiant, l’Anses recommande une valeur guide en air intérieur (VGAI) pour le formaldéhyde de 100 µg/m3 depuis 2018.

  • L’acétaldéhyde, cancérogène probable.

Pour ce polluant, un effet cancérigène à long terme est aujourd’hui suspecté. Une exposition aiguë à ce composé peut causer des lésions graves (oedème pulmonaire, perte  de conscience) et entraîner la mort.

  • Les autres aldéhydes : Acroléine, Propanal, Butanal, Benzaldéhyde, Isopentanal, Pentanal et Hexanal

Ces différents composés sont susceptibles provoquer des irritations des yeux (picotements, conjonctivite) et des voies respiratoires (rhinite, toux, bronchite). Certains produits peuvent  également  conduire a des irritations cutanées (rougeurs, brûlures).