Les particules en suspension PM10 et PM2,5

Origines

Les particules fines (PM “Particulate Matter” en anglais) sont d’origine naturelle (érosion des sols, pollens, poussières sahariennes, feux de forêt, embruns…) ou anthropique, émises lors de la combustion de matières fossiles, transport routier, activités agricoles et industrielles (incinération, sidérurgie…). Les PM sont donc constituées d’un ensemble très hétérogène de composés: sels (nitrates, sulfates, carbonates, chlorures,…), composés carbonés organiques (HAP, oxydes, matière organique,…), éléments traces (métaux lourds,…) ou encore carbone élémentaire.

Les particules en suspension se distinguent par leur granulométrie :

  • les PM10 : ensemble de particules dont le diamètre aérodynamique est inférieur à 10 μm,
  • les PM2,5 : particules dont le diamètre est inférieur à 2,5 μm.

Pour comparaison, le diamètre d’un cheveu mesure de 50 à 100 μm.

De la même manière que pour les polluants, on parle de particules primaires qui sont directement émises dans l’atmosphère et de particules secondaires qui résultent de réactions physico-chimiques à partir d’autres polluants “précurseurs” (NOx, SO2, NH3, COVNM…).

Effets sur la santé

Les effets sur la santé sont variés et dépendent de la taille et de la composition chimiques des particules. Les particules les plus grosses sont retenues par les voies aériennes supérieures. Plus elles sont fines et plus elles pénètrent profond dans l’arbre pulmonaire, elles atteignent les voies respiratoires inférieures et peuvent altérer la fonction respiratoire dans son ensemble.

Certaines de ces poussières très fines servent aussi de vecteurs à différentes substances toxiques voire cancérigènes ou mutagènes (métaux, HAP…), qui sont alors susceptibles de pénétrer dans le sang.

Effets sur l’environnement

Les effets de salissures des bâtiments sont les atteintes à l’environnement les plus évidentes ; les particules contribuent à la dégradation physique et chimique des matériaux. Accumulées sur les feuilles, elles peuvent limiter les échanges gazeux chez les plantes et réduire la photosynthèse.

Les particules réduisent la visibilité, et elles ont un effet complexe sur le climat : la plupart contribuent au refroidissement de l’atmosphère alors que d’autres, comme le “carbone suie”, participent au réchauffement de l’atmosphère en absorbant la lumière.

 

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