Zoom sur les épisodes de pollution dans notre région en 2018…

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21janv.

Retour sur le nombre de jours concernés par un épisode de pollution en Bretagne en 2018…

Qu’entend-on par épisode de pollution ?

Un épisode de pollution, définit selon le Code de l’Environnement, est la période pendant laquelle les concentrations dépassent les seuils réglementaires pour au moins un des trois polluants suivants : particules fines (PM10), Ozone (O3), et dioxyde d’azote (NO2).

Notons que pour le moment, les particules PM2,5 ne font partie des polluants pris en compte lors des épisodes de pollution.

Quel bilan ?

En Bretagne, l’année 2018 a été marquée par un nombre particulièrement faible de jours concernés par un épisode de pollutioncinq jours au total, tous polluants confondus, ont ainsi été comptabilisés sur l’ensemble des 4 départements bretons.

A l’échelle des départements, comme à celle de la région, cette diminution semble significative si l’on se réfère aux deux années antérieures.

L’année 2018 se démarque en effet par un nombre de jours très limité de dépassements de seuils réglementaires.

Quelques dépassements en particules fines (PM10) et en dioxyde d’azote (NO2 ) ont ainsi été constatés ponctuellement sur différentes stations bretonnes.

Par ailleurs, un seul épisode généralisé de pollution particulaire a donné lieu à 2 journées consécutives de pollution au mois de février sur 3 des 4 départements bretons (cf “focus sur l’épisode ci-dessous).

Une tendance à la baisse constatée depuis 3 ans…

Cette tendance à la baisse du nombre d’épisodes de pollution enregistrés pour la troisième année consécutive reste toutefois à nuancer puisque les conditions météorologiques locales sont souvent déterminantes. Elles peuvent favoriser l’accumulation ou non de polluants dans l’atmosphère.

Le constat est donc à interpréter avec prudence. Il convient de rester vigilant quant à la survenue de pics de pollution lorsque les conditions météorologiques y sont favorables localement.

Les efforts engagés sur les territoires pour réduire les émissions de polluants concernés doivent donc être poursuivis. Rappelons que la pollution chronique (concentrations moyennes des polluants enregistrées en dehors des pics de pollution) a des effets sur la santé plus impactants que la pollution aigüe (pic de pollution). Cf Etude de Santé Publique France.

Focus sur l’épisode de pollution du 22 février 2018

Cet épisode, qui a touché toute la moitié nord de l’Europe autour du 22 février 2018, est semblable à ceux typiquement observés en fin d’hiver ou début de printemps. Les particules fines à l’origine de cet épisode sont composées majoritairement de nitrate d’ammonium (polluant formé à partir d‘ammoniac et d’oxydes d’azote).

Les conditions météorologiques particulières observées sur cette période (anticycloniques avec des températures froides et des vents modérés en provenance du Nord-Est) ont pu favoriser l’augmentation notable des concentrations en particules fines sur la Bretagne, comme sur les régions voisines.