Quels sont les polluants les plus problématiques en Bretagne ?

Posée le 07/03/2018 Polluants

Quels sont les polluants les plus problématiques en Bretagne ?

La situation des particules fines (PM10) en période hivernale et de l’ozone (O3) en période estivale est plus préoccupante, car les valeurs limites et/ou cibles peuvent être atteintes plus fréquemment. Par ailleurs, les polluants non réglementés mais spécifiques des émissions issues du secteur agricole (pesticides, ammoniac) peuvent induire des dégradations de la qualité de l’air localement.

  • L’ozone, polluant estival, a la particularité de se former, à partir d’autres polluants émis par le trafic routier, l’industrie, l’usage de solvants, par transformation chimique de ceux-ci sous l’action du rayonnement solaire.La pollution par l’ozone affecte toutes les grandes agglomérations françaises et leurs périphéries. Cependant, les régions sous l’influence d’un climat continental, très ensoleillé et chaud en été, sont davantage sensibles à cette pollution. De par son mode de formation, l’ozone se répartit sur de vastes territoires, bien au-delà des agglomérations à l’origine de sa formation (des niveaux d’ozone très élevés sont mesurés à plus de 50 km des villes).

En Bretagne, bien que les dépassements de seuils réglementaires pour ce polluant soient relativement rares depuis ces dernières années, il n’en demeure pas moins que les niveaux de fond quotidiens restent plus élevés que dans d’autres régions.

  • Les particules en suspension, polluants ayant tendance à s’accumuler en hiver, proviennent de diverses activités dont l’agriculture, les transports, le chauffage individuel au bois et les émissions diffuses du secteur industriel. Les particules fines (PM10 et PM2,5) constituent une classe de polluants très préoccupante. En effet, l’impact des particules fines sur la santé est aujourd’hui avéré et quantifié par de nombreuses études sur le sujet.

La Bretagne, comme les autres régions, est régulièrement concernée par les épisodes de pollution hivernaux et printaniers en particules fines. Les émissions étant plus nombreuses et les conditions météorologiques favorables à l’accumulation des polluants à ces périodes de l’année, notre région est donc régulièrement impactée par des dépassements de seuils pour ce polluant.

  • L’amélioration des connaissances est une nécessité pour des polluants actuellement non réglementés en air ambiant mais qui ont un impact sanitaire potentiel : dioxines et furanes,  ammoniac, PCB, pesticides, nanoparticules, pollens les plus allergisants (ambroisie, bouleau), afin de mieux identifier les zones impactées et anticiper leur présence.