14nov.
Clôture de la saison 2023…
Le dispositif de mesure de l’hydrogène sulfuré (H2S) a été désinstallé début novembre marquant la fin de la surveillance estivale réalisée sur l’année 2023.
Cette surveillance, assurée quotidiennement par Air Breizh du 1er juin au 31 octobre concernait 14 sites de mesure au total, soit 2 de plus que l’année précédente. Ces sites de mesure, tous équipés de capteurs d‘Hydrogène Sulfuré (H2S) ont ainsi permis de couvrir 7 baies bretonnes impactées par des échouages d’algues vertes et intégrées au dispositif régional.
Pour rappel, ces 14 sites avaient été identifiés par l’ARS selon différents critères portant notamment sur leur fréquentation en termes de population, et sur le fait qu’ils pouvaient constituer des zones de dépôt à risque de putréfaction (zones où le ramassage mécanique s’avère difficilement réalisable).
Site Curnic_ Baie de Quillimadec (29)
Les mesures réalisées ont été diffusées en continu sur l’ensemble de la période via notre site internet, étant accessibles via la page dédiée au “réseau algues vertes” .
Enfin, une veille opérationnelle a été assurée par Air Breizh tout au long de la saison, afin d’assurer l’alerte en cas de dépassement du seuil de gestion de 1 ppm tel que préconisé par le HCSP (Haut conseil pour la Santé Publique). La diffusion de ces alertes auprès des autorités en charge de la gestion des sites, a ainsi permis d’engager des actions de prévention sur le terrain.
Quel bilan ?
- Concernant les échouages d’algues vertes, l’année 2023 a été marquée par le caractère tardif de ces derniers. En effet, malgré une augmentation significative des quantités d’algues à partir du mois de mai, puis une croissance importante en juin et juillet, il a été observé une diminution sur le mois d’août avant une reprise importante en septembre dernier, justifiant la prolongation de la surveillance sur le mois d’octobre où les quantités d’algues ont ensuite progressivement diminué. [Données CEVA]
La saison 2023 est donc atypique avec un démarrage retardé, une prolifération devenant supérieure au niveau moyen à partir du mois de juillet puis particulièrement intense en fin de saison. De ces estimations, il résulterait un cumul qui devrait approcher le niveau moyen pluriannuel observé sur les années antérieures (à confirmer par le bilan officiel à venir sur l’année 2023).
- Côté Mesures, il a été observé un bon taux de couverture des mesures sur la saison avec un fonctionnement global satisfaisant des différents capteurs déployés, assurant une bonne représentativité des mesures enregistrées sur l’ensemble de la période de surveillance.
Un premier bilan des dépassements du seuil de gestion de 1 ppm montre que :
- 6 journées au total ont été concernées par au moins un dépassement du seuil d’alerte sur l’ensemble de la saison, tous sites confondus.
- 3 sites ont été plus concernés que les autres, à savoir : Hôtellerie et St Guimond (Hillion – Baie de St Brieuc) et Curnic (Guissény – Baie de Quillimadec),
- Les dépassements du seuil d’alerte ont été constatés en juin/juillet sur les sites localisés en baie de Saint-Brieuc alors qu’ils ont été enregistrés plus tardivement en septembre au niveau de la baie de Quillimadec.
- La valeur maximale enregistrée sur cette saison a été observée sur le site de Curnic qui a atteint 2 ppm en valeur quart-horaire (1/4 heure).
Perspectives 2024…
A l’issue de cette surveillance estivale 2023, un retour d’expérience a pu être réalisé avec l’ARS (Agence Régionale de Santé Bretagne) qui permet d’ores et déjà de se projeter sur la prochaine saison 2024.
Le dispositif de surveillance sera ainsi reconduit à partir du printemps 2024 avec une réflexion au préalable sur le choix des sites concernés et leur nombre. La diffusion des données en continu sera également maintenue.